Description
Son flat twin de 898cc, dont les cylindres sont anodisés noir, développe 67ch à 7.000 tr/min et se veut, de l’avis des spécialistes, un des meilleurs moteurs produits par la marque. Calé à 360°, il se révèle également le premier bloc supérieur à 750cc et, particularité supplémentaire, reçoit une paire de carburateurs Dell’Orto de 38mm à pompe de reprise en remplacement des Bing à dépression. Avec un tel équipement, inutile de chercher plus loin le premier responsable du caractère plus enjoué de la R 90 S.
Le réservoir affiche une contenance de 24l et la fourche, visuellement allégée par l’absence de soufflets, est d’inspiration Maïco. Son débattement: 208mm. Le freinage fait appel à deux disques avant d’un diamètre de 260mm et un tambour simple came à l’arrière. La boîte propose cinq rapports et, solution chère à la marque, la transmission finale est bien entendu par arbre et cardan. Le tour du propriétaire se termine en appréciant sous la selle un beau petit espace de rangement dans la partie avant ainsi qu’un petit coffret séparé sous le dosseret. Discrets et très pratiques!
Maniable et agile
En ordre de marche, miss Daytona revendique 215kg. En m’installant face au «poste de pilotage» comme le décrit fièrement le dépliant BMW en 1973, je découvre une position de conduite plus «grand-tourisme sportif» que réellement sportive. C’est très agréable et cela constitue même probablement une des qualités maîtresses de la R 90 S. Le buste s’incline légèrement vers l’avant et les mains se posent à l’endroit idéal sur l’étroit guidon dont les extrémités ont été légèrement repliées.
Si les cadrans se trouvent parfaitement agencés et bien lisibles sous la petite bulle en plexi, la clé de contact s’avère par contre difficile à atteindre sur la patte phare du côté gauche. Tandis que j’enfile mes gants, Benoît me précise: «La moto vient d’être entièrement restaurée par un artisan hollandais: Theo Terwel, il travaille près d’Arnhem. Un véritable orfèvre. J’ai eu l’occasion de visiter ses ateliers et et c’est impressionnant, une vraie clinique! Tu verras, il l’a parfaitement réglée». Effectivement, même si le flat hésite une seconde sous le coup de démarreur, il tourne ensuite impeccablement, avec ce couple de renversement caractéristique qui se manifeste au moindre coup de gaz. Le passage du premier rapport s’accompagne du «klonk» habituel et un peu sec, et l’embrayage prend assez tard. Je commence par de petites routes de campagne dont certaines sont agrémentées de pavés.